La crise, ce n’est pas pour tout le monde
Le chômage partiel et les licenciements explosent, mais les banques,
qu’on disait au bord du gouffre, affichent des profits
conséquents. D’un côté, débauche de milliards ; de l’autre,
aucune réponse aux difficultés de plus en plus lourdes des
salariés, des chômeurs, des retraités.
Face à la crise, NicolasSarkozy a ses préférences : aux uns paquet fiscal et aides généreuses, aux autres travail le dimanche, casse des
35 heures, privatisation et dégradation des services
publics…
À une crise provoquée par la dérégulation, le
Président répond par encore plus de dérégulation !
La crise n’est pas un accident
Elle est le symptôme de l’échec d’un système, présenté depuis vingt ans comme la seule politique possible par les libéraux qui prétendent
aujourd’hui « refonder le capitalisme ».
Depuis vingt ans, la « seule politique possible » a fait reculer les garanties collectives, attaqué la protection sociale et les solidarités, fait
exploser les inégalités, superprofits pour quelques-uns et
précarité pour le plus grand nombre… Le tout en accélérant
toujours plus le gaspillage des ressources naturelles et la
destruction des écosystèmes. La « seule politique possible » ?
Elle nous emmène dans le mur.
Les ajustements au coup par coup sont inadaptés
Ils aggravent les difficultés. Si les ressources budgétaires sont
limitées, elles doivent prioritairement être orientées vers ce
qui est vraiment utile, et qui le sera longtemps.
Maintenir sous perfusion des secteurs en difficulté sans organiser les
changements nécessaires, c’est se condamner à subir demain
les mêmes problèmes.
Une politique durable de sortie de crise
Elle doit reposer sur deux piliers : la réponse d’urgence, qui vient en aide aux victimes de la crise, et prioritairement à celles et ceux qui sont
les plus touchés (par la précarité, les problèmes de logement,
les salaires indécents, etc.) et la réorientation profonde de
nos modes de développement destructeurs pour les êtres
humains et leur environnement.
Il est temps de réfléchir à ce que nous produisons, et à ce que nous consommons.
Changeons d’objectifs…
Pour les Verts, il est temps de changer radicalement d’objectifs :
en mettant immédiatement en place un bouclier social renforcé : chèque exceptionnel pour les ménages modestes, droits élargis à la formation et la reconversion professionnelle, moratoire sur les expulsions locatives… ;
en préparant l’avenir par des investissements massifs dans les emplois de demain : rénovation du bâti, énergies renouvelables, transports alternatifs à la voiture individuelle, économie sociale et solidaire… ;
en renforçant les services publics, réponse aux besoins collectifs de santé, d’éducation et de recherche ;
en soutenant l’accès de tous au savoir, à la connaissance et à la culture, richesse essentielle dans un monde qui est et sera différent de ce qu’il a été.
Renoncer au changement, c’est laisser un boulevard aux solutions autoritaires, qui protègent les privilèges d’une minorité et répriment toujours plus sévèrement l’action collective et les mouvements sociaux.
Répondre vraiment à la crise, ne pas seulement subir, c’est savoir en tirer partie pour engager une mutation au service de tous.
Communiqué de presse des Verts du 29 janvier 2009
1,5 million de manifestants : coup de semonce pour le gouvernement
Contrairement aux chiffres risiblement bas annoncés par le gouvernement, 1,5 millions de Français se sont mobilisés aujourd’hui pour dire leur rejet des politiques injustes du gouvernement.
Il s’agit d’un coup de semonce pour Nicolas Sarkozy et ses politiques injustes et brutales. Les manifestants ont exprimer un refus sans appel de politiques économique anti-sociales et anti-écologiques de la droite. Avant ou après la crise des sub-primes, le gouvernement propose toujours les mêmes recettes : au nom de la relance et de la compétition, c‘est aux petits de se serrer la ceinture, de travailler toujours plus et de gagner moins pour financer les cadeaux fiscaux des autres et le renflouement des banques sans contrepartie.
Les Verts se réjouissent de l’importante mobilisation à travers la France entière. En dépit du des affirmations du gouvernement qui cherche à minimiser à tout prix le nombre des participants aux manifestations, tous les participants ont pu mesurer l’ampleur de la mobilisation qui a eu lieu aujourd’hui.
Les Verts réaffirment leur volonté d’engager une conversion écologique de l’économie, seul moyen de répondre à la crise écologique que nous traversons et de créer des emplois qualifiés non-délocalisables.
Jean-Louis Roumégas,
Djamila Songozni Porte-parole