Les Verts s’étaient prononcés majoritairement pour le oui car ils voyaient dans cette Constitution un certain nombre d’avancées sur lesquelles s’appuyer pour la construction d’une Europe politique plus fédérale et plus démocratique, et ce malgré la présence de la partie III.
Les Verts comprennent cet acte de défiance exprimé par les électeurs vis-à-vis de l’actuelle construction européenne. Ce vote traduit sans doute le fait que le Traité est apparu comme une réponse insuffisante à la marchandisation mondialisée et son corollaire de dégâts environnementaux et sociaux.
Il traduit également un profond rejet des politiques menées par la droite qui a continué sa politique de casse sociale malgré les signaux forts envoyés par les électeurs lors des précédents scrutins régionaux, cantonaux et européens.
Pour répondre à ce désarroi et aux questions que soulève ce vote, le Collège Exécutif des Verts :
poursuit son action dans l’unité de stratégie politique définie lors de l’Assemblée générale de Reims, et de ce fait, mènera le débat de manière constructive et s’opposera donc à toute intention d’ordre disciplinaire.
s’engage également très clairement pour que ne s’opère pas de césure entre la gauche du oui et la gauche du non.
Prendra, dans les prochains jours, avec ses homologues européens des initiatives communes en direction de la gauche française et européenne, tant politique, syndicale qu’associative. Ils travailleront ensemble à de nécessaires propositions en vue de construire une autre Europe environnementale, sociale et citoyenne.
Adopté à l’unanimité du CE réuni le 31 mai 2005
