L’accord politique de l’actuelle majorité municipale, après une discussion approfondie pendant la campagne, était de n’installer aucune caméra supplémentaire dans les rues de Blois. Terminer le projet Perruchot est donc à nos yeux contraire à cet accord et à la réflexion engagée en commun. De plus, si les élus sont attentifs, aucun débat n’a eu lieu à ce jour en conseil municipal, aucune délibération n’a été votée. Ce sujet sensible, qui définit à la fois un choix de société et un investissement financier, ne peut faire l’objet d’annonces prématurées.
La vidéo-surveillance des lieux publics porte atteinte à la protection de la vie privée des individus (que les caméras soient placées devant un lycée ou un arrêt de bus, le problème reste le même) et n’est pas sans effet sur la vie sociale. Les évaluations qui sont faites de ces systèmes montrent des résultats médiocres au regard des sommes investies : au mieux, ils engendrent un déplacement des infractions ou une adaptation de la délinquance. Un haut responsable de la police de Londres, ville suréquipée en la matière, évoque un " fiasco complet " [1].
A Blois, la vidéo-surveillance représente plusieurs centaines de milliers d’euros par an.
Un gaspillage d’argent public qui pourrait être investi plus efficacement pour prévenir et lutter contre la délinquance. Nous pensons qu’en matière de sécurité publique d’autres choix sont nécessaires et que ceux-ci ne peuvent faire l’économie d’un débat responsable.
Les élus Verts et apparentés du conseil municipal de Blois,
François Thiollet, Catherine Fourmond, Emmanuelle Sailly, François Bourdillon.