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22 juin 2005

Appel à mobilisation.

Défendons les jeunes agri/viticulteurs.

Le cas de Grégory Loras St Julien de Chédon

Défendons le cas d’un jeune viticulteur/pépiniériste en dépôt de bilan ; défendons l’installation des jeunes agri/viticulteurs, le maintien de la biodiversité et les pratiques favorisant la qualité des produits.

Grégory LORAS est un jeune viticulteur/pépiniériste à Saint-Julien de Chédon (Loir-et-Cher). Installé en 2001 sur son exploitation, il a déjà « à son actif » de bien mauvaises années. La grêle en 2001, qui détruit 65 % de sa récolte, le gel et la canicule de 2003 qui ont réduit sa récolte de moitié, puis la crise viticole qui débute en 2004 et fait plonger la demande et les cours du vin… Ce n’est pas de chance pour un jeune homme ambitionnant de vivre au pays en restant paysan, mais c’est une situation malheureusement partagée par de nombreux agriculteurs aujourd’hui.

Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est venue de l’administration française.

Depuis son installation, Grégory est aussi pépiniériste, c’est à dire qu’il est amené à sélectionner du matériel végétal en vue des commandes que lui passent les vignerons (greffons et porte-greffes). Il pratique ce métier en essayant de développer des techniques de sélection différentes, qui favorisent la qualité, un moindre emploi de produits chimiques et l’autonomie paysanne. En 2004, une viticultrice « bio » lui commande des plants selon des techniques de sélection massale, c’est à dire en dehors des sentiers battus de la sélection « clonale » habituellement pratiquée dans la profession. Grégory produit ainsi 20 000 plants de pinot noir et se prépare à les commercialiser (Il obtiendra 12 000 plants commercialisables après triage, ce qui est une très belle réussite…).

Hélas pour lui, l’administration (service de protection des végétaux et ONIVINS) s’oppose à la commercialisation de ces 12 000 plants, pour des motifs sanitaires, réglementaires, et « politiques ». La rigidité de l’administration, son acharnement… et le temps qui passe ont fait le reste. Grégory LORAS doit maintenant détruire 12 000 plans de vignes, soit une perte sèche de près de 20 000 € ! (10% de son chiffre d’affaires).

Son exploitation ne s’en remettra pas ! Gregory est en redressement économique, et il déposera le bilan en septembre


En mai, Catherine Roussel a conseillé à Gregory Loras de contacter PASCAL FRISSANT, viticulteur dans l’Hérault et responsable de la commission Viticole de la Confédération paysanne nationale.

Celui-ci est allé à Paris défendre le cas de Gregory devant l’ONIVINS. Après des négociations, l’ONIVINS a décidé d’accorder des indemnisations à Gregory Loras : 5500 euros d’indemnisation pour les plants 3000 euros dans le cadre de l’aide Bussereau à la trésorerie versement de la deuxième partie de la DJA qui ne lui avait pas été accordée.

Or ces propositions d’indemnisation n’ont eu lieu qu’à partir du moment où la Confédération paysanne s’est saisie de l’affaire. Auparavant, les incessantes demandes de Gregory afin d’avoir le droit de traiter ses plants à l’eau chaude (pour éviter le risque de flavescence) puis de la commercialiser sont restées sans réponse. Il semble donc bien que les pouvoirs publics, craignant le scandale, aient cherché à "étouffer" l’affaire en accordant des indemnisations.

Or pour Gregory il est bien trop tard : il refuse ces indemnisations qui l’empêcheraient d’exprimer en toute liberté ses critiques vis à vis d’un système rigide, incohérent et qui va à l’encontre du développement de la qualité du vin.

Gregory souhaite dorénavant faire du 24 juin, jour de la Saint Jean, une date forte. Tous les viticulteurs et agriculteurs de la région sont invités à participer à cette journée qui devra être le point de départ d’un travail de revendication auprès des pouvoirs publics.

Le but de la journée sera de dénoncer :

- le problème de l’application extrêmement rigide de lois sans prise en compte du contexte individuel du viticulteur
- les nombreuses barrières à la sélection individuelle de plants, ce qui va à l’encontre de la qualité et du maintien de la biodiversité : ce thème touche à de nombreux secteurs agricoles, tels que celui des semences de ferme.
- l’hypocrisie et l’incohérence d’un système d’institutions semi-publiques telles que l’ONIVINS qui se rémunèrent en partie grâce aux ventes de plants clonés (pour le vin) ou certifiés (semences) et qui vont ainsi dans le sens d’une standardisation des produits agricoles, facteur de crises dont sont régulièrement victimes les agriculteurs.
- Les obstacles actuels à l’installation des jeunes viticulteurs et agriculteurs.

Les propositions :

- une meilleure prise en compte des situations individuelles des exploitants permettre aux pépiniéristes de travailler plus facilement sur - les sélections massales dans le respect des règles sanitaires.
- Permettre les multiplications de pépinières bio.


LIEU DE l’ACTION :
- Chez Gregory LORAS, 2 route de Jacou, 41400 Saint Julien de Chedon (41)
- HEURE DU RENDEZ-VOUS : 10h00

DEROULEMENT DE LA JOURNEE :
- L’administration souhaite que les plants soient détruits avant la fin du mois de juin ; il est donc prévu de les brûler le 14 juin.

Logistique :
- Des viticulteurs s’exprimeront sur les thèmes suivants :
— Gregory Loras exposera son cas
— Didier Barouiller et Michel Auger aborderont la question de la sélection massale et de la biodiversité
- Jean François ??? et Michael Bouges parleront de l’installation en viticulture : ces deux jeunes sont installées sur la même commune que Gregory et sont violemment touchés par cet événement.
- Prévoir de quoi manger afin de passer la journée sur place.

Rappelons que cette journée du 24 juin doit être le point de départ d’un grand travail de négociation avec les pouvoirs publics sur les thèmes évoqués ci-dessus.

Texte de Marie Guégan, animatrice CP 41.


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